50 Statistiques sur la triche scolaire et universitaire

📌5 statistiques qui révèlent l'ampleur de la triche en France 

🔵 26 % des élèves français utilisent l’intelligence artificielle (comme ChatGPT) pour tricher lors d’un examen (Sources : icd-ecoles.com) 

🔵 70 % des élèves français ont déjà triché au moins une fois pendant leur scolarité, tous niveaux confondus. (Source : lejdd.fr) 

🔵 En Droit, 49 % des étudiants trichent par peur d’échouer, 46 % par manque de préparation, et 42 % dans des matières à fort coefficient. (Source : Pamplemousse Magazine)

🔵 Toujours en Droit, 60 % des étudiants pensent que la triche dévalorise leur diplôme, mais paradoxalement 23 % d’entre eux reconnaissent avoir triché malgré tout. (Source : Pamplemousse Magazine)

🔵 Dans les établissements privés, pour les études juridiques, les taux de triche sont bien plus faibles : 20 % à la Catho de Paris, contre 66 % dans les universités publiques comme Nanterre. (Source : Pamplemousse Magazine)

Tricher à l’école ou à l’université n’a jamais été aussi accessible… ni aussi préoccupant. Alors que les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle révolutionnent l’apprentissage, elles bouleversent aussi les pratiques frauduleuses. Cette compilation de plus de 50 statistiques issues d’études et d'enquêtes met en lumière l’ampleur du phénomène, les méthodes les plus utilisées, les raisons qui poussent à tricher, et les réponses du système éducatif. Un panorama chiffré pour comprendre une réalité scolaire de plus en plus numérique.

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➡️Comment a été établi cette étude ?

Cet article repose en partie sur les résultats de l’Étude GoStudent sur le Futur de l’Éducation 2025, une analyse approfondie réalisée en collaboration avec le cabinet Opinium. L’enquête a été administrée en ligne entre le 6 novembre et le 3 décembre 2024, auprès de 5 859 parents ou tuteurs légaux et de leurs enfants âgés de 10 à 16 ans, ainsi que de 300 enseignants.

Les données ont été collectées dans six pays d’Europe : l’Autriche, l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. L’échantillonnage visait à représenter au mieux la diversité des profils interrogés, en prenant en compte :

  • la répartition des âges et des sexes parmi les parents, les enfants et les enseignants;
  • les différents niveaux de confiance en soi et de performance scolaire des élèves ;
  • la présence d’établissements sélectifs, non sélectifs, ainsi que privés.

Pour enrichir la compréhension du paysage éducatif actuel, des enseignants issus de divers horizons disciplinaires et intervenants à différents niveaux de l’enseignement ont été inclus. Leur questionnaire, d’environ 15 minutes, a été mené entre le 4 et le 18 novembre 2024.

En parallèle de ce rapport central, d’autres ressources en ligne ont été mobilisées afin de contextualiser les résultats, mettre en lumière les tendances émergentes et analyser les transformations en cours dans le domaine de l’éducation. 

1️⃣ Combien d’élèves trichent vraiment ?

  • 70 % des élèves français ont déjà triché au moins une fois au cours de leur scolarité (Source : Le Journal Du Dimanche)
  • Au primaire : 4,7 %, au collège : 48,3 %, au lycée : 35,6 % (Source : Le Journal Du Dimanche)
  • 0,04 % des candidats au bac ont été impliqués dans une tentative de triche en 2011 (Source : Le Journal Du Dimanche)
  • 55 % des étudiants en droit déclarent avoir triché au cours de leurs études supérieures (Source : Pamplemousse Magazine)
  • À l’université de Nanterre, ce chiffre grimpe à 66 %, contre 64 % à Bordeaux, et 58 % à Lyon 3 (Source : Pamplemousse Magazine)

2️⃣ Les étudiants les plus exposés à la tentation de tricher - Exemple en études de Droit

D’après l’enquête menée par Pamplemousse Magazine, auprès d’étudiants en Master ou Licence de Droit :

  • Pour les étudiants en études de Droit, la triche atteint un pic en 3e année de licence (L3) : 59 % des étudiants de master disent avoir triché à ce niveau 
  • 25% affirment avoir triche en L1 et 31% en L2
  • Toujours dans les études juridiques, 67 % des tricheurs avaient une moyenne entre 10 et 15
  • Dans les établissements privés, les taux sont beaucoup plus faibles : Catho Paris (20 %), Faculté libre de Paris (27,5 %), Catho Lyon (34 %)
🔵 Note : Les étudiants en droit, notamment en fin de licence, sont particulièrement exposés à la triche, souvent par pression de réusssir à tout prix ou par manque de préparation. Les taux plus faibles dans les établissements privés suggèrent que des conditions d’encadrement différentes peuvent avoir un impact. Un accompagnement plus personnalisé, comme des cours particuliers de droit ou plus d'assistance de la part des professeurs et de l'université, aiderait à mieux comprendre les matières, à gagner en assurance et à réduire le recours à la tricherie.

3️⃣ Quelles techniques de triche sont les plus courantes?

  • 55 % : copie sur un autre candidat ou communication pendant l’épreuve (Source : Pamplemousse Magazine)
  • 40 % : usage d’Internet ou des messageries instantanées
  • 23 % : antisèches papier
  • 20 % : documents interdits
  • 7 % : matériel dissimulé sur soi
  • Calculatrices programmables et smartphones sont aussi très utilisés, notamment en maths (Source : Le Journal Du Dimanche)

4️⃣ Triche et nouvelles technologies

  • 69 % des étudiants en droit ont triché pendant des examens à distance (Source : Pamplemousse Magazine)
  • 6 % ont utilisé des sites payants pour faire rédiger des devoirs (Source : Pamplemousse Magazine)
  • 16 % des élèves utilisent l’IA pour rédiger des devoirs, 21 % pour les examens, et 28 % pour améliorer leur travail (Source : [GoStudent Report])
  • En France, l’usage de l’IA pour tricher à un examen atteint 26 % (Source : [GoStudent Report])
  • 28 % disent utiliser ChatGPT pour améliorer leur travail (Source : GoStudent 2025).
  • 16 % des élèves déclarent utiliser l’IA pour rédiger des dissertations. (Source : GoStudent 2025)
  • 31 % des étudiants interrogés ont utilisé ChatGPT pour tricher dans au moins une évaluation.
  • 25 % l’ont fait pour une évaluation en ligne ; 6 % pour une évaluation en présentiel.
  • 31 % ont utilisé ChatGPT pour un travail à remettre. (Source : eductive.ca)
  • 55 % des étudiants en France déclarent avoir utilisé une IA générative, comme ChatGPT, au moins occasionnellement pour des travaux académiques. (Source : icd-ecoles.com)
  • 88 % des enseignants pensent que les étudiants utilisent l’IA, ce qui montre une perception exagérée de son usage réel. (Source : icd-ecoles.com)

5️⃣ Les disciplines les plus exposées à la tricherie - Exemple en études de Droit

Les matières les plus concernées par la triche selon l'enquête de Pamplemousse Magazine, parmi les étudiants en droit :

Matière
Taux de triche (%)
Droit administratif 80,5 %
Droit civil 69,6 %
Droit constitutionnel 69,1 %
Histoire du droit 47,7 %
Langues 44,7 %
Droit des obligations 35,4 %
Droit pénal 30,3 %
Introduction au droit 28,1 %
Droit des contrats 27,9 %
Institutions juridictionnelles/administratives 27,7 %

6️⃣ Pourquoi les élèves trichent-ils ?

  • 49 % trichent par peur d’échouer, 46 % par manque de travail, 42 % dans des matières à fort coefficient (Source : Pamplemousse Magazine)
  • 30 % ne considèrent pas que reprendre la réflexion d’autrui sans citer soit de la triche
  • Pour certains, la triche est un jeu, une forme d'intégration sociale, ou encore une réaction à la pression scolaire (Source : OpenEdition Journals)
🔵 Note : Les cours particuliers offrent une alternative efficace à la triche : ils renforcent la confiance en soi des élèves, réduisent la peur de l’échec et encouragent une progression graduelle et solide.

7️⃣ Ce que les étudiants pensent de la triche

  • 53 % des tricheurs ne se sentent pas vraiment coupables
  • 71 % des étudiants en droit ne se sentent pas plus fautifs malgré leur domaine d’étude (Droit) (Source : Pamplemousse Magazine)
  • Techniques de neutralisation identifiées : minimisation du mal, déni de victime, rejet de responsabilité (Source : Pamplemousse Magazine)

8️⃣ La peur ne suffit pas à empêcher la triche

  • 86 % des étudiants connaissent les sanctions, 92 % les trouvent dissuasives, 90 % en ont peur (Source : Pamplemousse Magazine)
  • Malgré cela, 78 % trichent quand même
  • Sanctions maximales : 3 ans de prison et/ou 9 000 € d’amende (Source : Pamplemousse Magazine)

9️⃣ La triche remet en cause la valeur des diplômes

D'après l'enquête menée par Pamplemousse Magazine :

  • 60 % des étudiants pensent que la triche dévalorise leur diplôme. Pourtant, 23 % de ceux qui partagent cet avis ont déjà triché,
  • 77 % dans les facs prestigieuses (Assas, Sorbonne) estiment leur diplôme dévalué par la triche,
  • 87 % veulent plus de personnel pour contrôler, 40 % demandent plus de sensibilisation, 39 % des moyens technologiques, 30 % des sanctions plus sévères.

🔟 Réactions pédagogiques à la triche par IA

Détection orale : Pour contrer la difficulté de repérer les devoirs générés par l’IA, certains enseignants ont recours à des entretiens oraux afin de vérifier la maîtrise réelle des contenus. (Source : icd-ecoles.com)

Formation à l’éthique de l’IA : Le ministère et plusieurs établissements envisagent d’intégrer une formation spécifique sur l’usage responsable et éthique de l’IA dans les programmes scolaires. (Source : icd-ecoles.com)

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➡️ Repenser les examens à l’ère de l’IA

Les limites des examens actuels

Les examens traditionnels, centrés sur la restitution de connaissances dans un temps limité, sont de plus en plus critiqués. D'après l'étude GoStudent sur l'Éducation, ce format :

  • génère une forte charge mentale et du stress chez les élèves ;

  • ne permet pas d’évaluer l’ensemble des compétences scolaires ;

  • valorise surtout une intelligence mémorielle, au détriment de la pensée critique, de la collaboration ou de la créativité.

Ces charges mentales et ce stress, comme vu plus haut, peuvent expliquer en partie pourquoi les étudiants d'aujourd'hui et depuis toujours se sont sentis obligés à tricher afin d'assurer de bons résultats.

Le développement rapide de l’IA

L’essor d’outils comme ChatGPT complique encore les modèles actuels des examens d'aujourd'hui :

  • Les examens peuvent être contournés facilement ;

  • La fraude devient plus difficile à détecter ;

  • La légitimité de l’évaluation est fragilisée ;

  • Une logique anxiogène de performance s’installe, au détriment du progrès.

 Selon l'étude GoStudent, toutes ces conséquences ajoutent plus de raisons au fait que de nouvelles formes plus fiables et plus efficaces d'évaluer nos élèves aujourd'hui sont nécessaires.

Ce que proposent les enseignants

Selon le rapport GoStudent 2025, la majorité des enseignants plaident pour un changement profond : 

  • 74 % en France et 78 % en Espagne estiment que les évaluations par simulation sont une alternative plus pertinente que les examens classiques.

Ces simulations offrent une évaluation plus réaliste et contextualisée, proche du monde professionnel, où les élèves mobilisent des compétences transversales.

Vers des évaluations hybrides et authentiques

Pour répondre à ces enjeux, plusieurs types d’évaluations sont encouragés :

  • Formatives et continues : suivre la progression de l’élève ;

  • Authentiques : projets, dossiers, résolutions de cas concrets ;

  • Orales ou collaboratives : limiter l’usage de l’IA en contexte d’évaluation.

Ces approches réduisent le risque de triche, rendent la fraude plus difficile, tout en valorisant la singularité de chaque élève. D'après l'étude GoStudent :

  • 69 % - Évaluations de portfolios,
  • 67 % - Évaluations par les pairs et l'auto-évaluation,
  • 66 % - Évaluations par analyse des apprentissages des élèves,
  • 63 % - Évaluations créés de façon adaptive, grâce à l'IA. 

L’IA comme alliée pédagogique

L’intelligence artificielle peut aussi devenir un outil au service de l’apprentissage, si elle est bien intégrée, comme défendu par Ludomag.com :

  • Personnalisation des ressources

  • Génération d’exercices adaptés ;

  • Simulation de cas pratiques

Sources

🔗 L'étude GoStudent sur l'éducation du futur 2025

🔗 OpenEdition Journals – Approche compréhensive de la tricherie en milieu scolaire (Magogeat, 2016)

🔗 ORES Québec – Tricherie aux examens à l’université : résultats de recherche

🔗 Sénat – Intelligence artificielle et plagiat (Question écrite n°06445)

🔗 Pamplemousse Magazine – 55 % des étudiants en droit ont triché durant leurs études

🔗 Éductive – Tricherie et utilisation de ChatGPT en évaluation

🔗 ICD Business School – ChatGPT et triche : entre détection automatique et analyse humaine

🔗 Evaluo – Triche aux examens en ligne : un phénomène grandissant

🔗 Le Journal du Dimanche – Le grand boom de la triche à l’école

🔗 Le Figaro – 70 % des élèves trichent pendant leur scolarité

🔗 L’Étudiant – Les fraudes au bac en hausse

🔗 Ludomag – Ce que ChatGPT change à l’évaluation des élèves

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